Paire de lampes en vetro alabastro et coton imprimé
Vers 1960
H: 26 cm
Vetro alabastro and printed coton pair of lamps
Circa 1960
H: 26 cm
Je vous propose une jolie paire de petites lampes de chevet, conçues par le fameux verrier de Murano Archimede Seguso (1909-1999) : il s’agit d’un modèle simple mais bien connu, des années 1955/1965, à relier à son expérimentation d’un aspect du verre qu’il recherchait ardemment, le « Vetro alabastro ». Il voulait imiter la couleur et la douceur minérale opaque, si suave et laiteuse de l’albâtre. La forme de ces vases évoque aussi quelque peu la silhouette fluide des alabastres antiques, petits récipients servant au transport des huiles précieuses. Les deux lampes (H. 26 cm) ne sont pas signées (comme c’est fréquent pour les verreries de Murano durant cette période). Archimede Seguso est issu d'une illustre lignée de verriers italiens, dont les ancêtres remontent au XIVe siècle.Considéré comme l'un des meilleurs verriers vénitiens de l’histoire de Murano. Il est renommé pour ses nombreuses créations de vases, colliers, sculptures et lustres, mais également pour sa façon personnelle de transmettre, de réviser et d’explorer d'anciennes techniques de Murano. Il dirige l’entreprise familiale de 1937 à 1942, puis prit son indépendance pour fonder sa propre verrerie, en 1946, devenant dès lors un précurseur du Studio Glass italien.
Ces petits vases, conçus dès l’origine en pieds de lampe, se trouvent particulièrement dynamisés et rendus presque exotiques par Sébastien Bersier, qui a imaginé pour eux des abat-jour d’esprit asiatique, aux motifs contrastés s’inspirant de la forme stylisée des nuages dans la tradition bouddhiste. Ils sont fabriqués dans une toile de coton de la firme Jim Thompson, une maison d’étoffe d’origine thaïlandaise fondée dans les années 50 par un architecte et collectionneur d’art américain exerçant à New-york. Jim Thompson s’est intéressé, dès les années 30, à la conception de costumes et de décors textiles, en tant que directeur du ballet Russe de Monte-Carlo. Après la seconde guerre mondiale, il s’est installé à Bangkok et s’est passionné pour la soie artisanale thaïlandaise, qu’il a importée en Amérique et en Europe. Il a fondé la Thai Silk Company, afin de préserver les moyens de subsistance traditionnels, la culture et la dignité des tisserands et des cultivateurs de soie locaux. Dans les années 50 à 80, les soies de Jim Thompson figuraient très régulièrement dans les luxueux intérieurs réalisés par le grand décorateur de la Jet-Set internationale, Tony Duquette (1914-1999). L’entreprise textile va ainsi s’accroitre très vite et considérablement, après même le décès de son fondateur, en 1967, jusqu’à être devenue aujourd’hui une entreprise de luxe distribuée dans le monde entier.